dimanche 13 avril 2014

La langue qui était quelqu'un






































Le monde s'est mélangé aujourd'hui, des choses sans nom sont arrivées en surnombre pour me submerger du mystère entourant cet anonymat redoutable qui m'a mis à terre avant que je ne comprenne ce qui se passait. Qu'est ce qui m'a mis à terre ? le mystère ou l'anonymat ? Seul celui qui les a envoyés le sait, celui qui a envoyé quoi ? le mystère et l'anonymat ou les choses sans nom ? Je ne sais pas. 
toujours est-il que cet assaut m'a perturbé. Les murs se sont rapprochés pour m'enfermer dans un espace grand ouvert, vaste et exiguë à la fois. Au début j'ai cru que je devais juste attendre que ça passe, puis je me suis rendu compte que ça durerait jusqu'à ce que je décide moi même de la réalité constituant ma prison. J'ai donc construit un palais qui existait déjà dans ma tête.
Le palais sinusoïdal est un condensé d'absurde et de volonté de vivre. Avec ses millions de salles pleines de rien, il serait impossible de le visiter entièrement même en y passant l'intégralité du temps passé et à venir. Parmi ces innombrables salles se trouve le trône du néant, mais avant d'y parvenir il faut d'abord trouver la clé du palais, puis le palais, puis, une fois rentré, il faut le parcourir sans relâche jusqu'à y perdre son nom, son visage et enfin son espoir. Après avoir fait ces sacrifices, il est possible d’apercevoir les habitants du palais qui sont en fait tous les corps agonisant de tous les fous ayant tenté par le passé de trouver le cœur du palais. Alors, à ce point, la seule solution est de faire comme eux et de ramper au hasard jusqu'à trouver le cœur: la salle du trône ou siège le néant et qui n'a été ouverte à personne depuis le début des temps.
Quand j'ai trouvé la salle, le néant a répondu à toutes mes questions sans que je les lui pose. il m'a rendu mon nom, mon visage et m'a donné un nouvel espoir tout neuf, un espoir fou et irréaliste comme on en trouve que chez les utopistes dont les livres sont bannis de la réalité car ils sont impossibles. Il m'a donné des pinceaux pour repeindre cette réalité et pour la rendre plus grande et plus pleine de choses qui n'ont pas besoin de noms car elles sont tellement pleines de sens qu'on ne pourrait les résumer à quelques syllabes.

A suivre

[o]

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